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LE MONDE SUR LE POUCE
Le tour du monde 100% en stop et en images de Florence Renault
URUGUAY
Du 1er au 13 novembre 2013
Du 22 décembre 2014 au 24 janvier 2015
Après deux semaines à Buenos Aires, la capitale de l'Argentine, je fais un tour d'Uruguay, sur la côte et à dans les terres à peine peuplées. Puis mon tour du monde en auto-stop continue vers le Paraguay. Un an plus tard, je reviendrai passer un mois en Uruguay, principalement dans le village "hippie chic" de Cabo Polonio.
Récit De Voyage
L'éléphant de Montevideo
Sais-tu pourquoi l' éléphant n'essaie pas de se sauver du cirque?
Apéritif chips-bières-martini au phare de Montevideo.
Il fait froid au bout de la passerelle. Emmitouflé dans son pull, Rodriguo lance la devinette.
Ce membre de Couchsurfing m'héberge depuis hier chez sa grand-mère italienne. Après sa journée de travail et ma découverte du style très européen de la capitale, nous guettons le coucher de soleil.
L'éléphant est un animal très fort. Il peut arracher ou même soulever un arbre. Il pourrait donc facilement s'enfuir du cirque. Oui mais voilà, quand il est jeune, l'éléphant tire, tire, de toutes ses forces sur sa corde, mais elle ne casse pas. Il essaie encore, plusieurs fois, mais en vain. Puis il abandonne, définitivement. Les années passent et l'éléphant grandit. Il devient suffisamment fort pour arracher sa corde et bousculer les barrières. Mais persuadé de ne pas pouvoir, il reste captif toute sa vie...
Fier et tranquille
Saviez-vous que les uruguayens ont le meilleur carnaval, la meilleure viande, les meilleurs plages, les meilleurs fêtes, la meilleure équipe de football, ainsi qu'un niveau d'éducation supérieur ?
Les uruguayens me chantent les louanges du pays merveilleux qu'ils n'ont, pour la plupart, jamais quitté. Cette fierté m'agace, frôle parfois la xénophobie, et heurte ma sensibilité française peu habituée aux élans patriotiques.
L'Uruguay (trois fois plus petit que la France) est coincé entre l'immensité du Brésil, de l'Argentine et de l'Océan Atlantique.
Rodriguo, 28 ans, m'explique que les conditions de vie se sont beaucoup améliorées ces dix dernières années. Par exemple, quand il était enfant, il y avait peu de voitures dans les rues de Montevideo mais principalement des charrettes. Maintenant, avec un salaire moyen, un uruguayen peut s'acheter une voiture.
L'Uruguay est aussi moderne que l'Argentine. Grâce à croissance économique, il a maintenant un PIB supérieur à sa voisine. L'Uruguay ne figure plus sur la liste de paradis fiscaux de l'OCDE, le secret bancaire est plus flexible depuis 2011 et le pays attire toujours les investissements étrangers.
On le surnomme la « Suisse de l'Amérique du Sud » pour sa prospérité, ainsi que sa tranquillité, son climat tempéré et ses doux tempéraments.
Au pays des bisounours, je me sens en sécurité.
Christine, une suisse vivant depuis longtemps dans une grande ferme uruguayenne, me dit qu'il ne faut pas se fier aux apparences, qu'il y a beaucoup d'histoires de vol, du simple arraché de sac à main dans la rue, au vol de vaches en pleine nuit.
En tout cas, l'atmosphère me semble plus détendue qu'au Brésil ou à Buenos Aires. Les gens ne sont pas méfiants et s'arrêtent volontiers pour me prendre en stop. Plusieurs fois, mes conducteurs m'offrent spontanément l’hospitalité. Ainsi en deux semaines, je dors rarement en auberge. C'est de cet accueil dont peuvent être fiers les Uruguayens.
« Aqui no pasa nada », me répètent plusieurs conducteurs. (ici, il ne se passe rien)
En effet, sur 3,5 millions d'habitants, 2 millions vivent dans la capitale alors dans le reste du pays, c'est calme, très calme et « il n'y a pas le feu au lac ».
Sur la côte, les villes sont désertes, les rues bondées de gentils fantômes. Les immeubles bétonnés attendent les touristes argentins qui viendront bientôt se dorer sur les longues plages. Nous sommes alors en novembre, il fait seulement 25 degrés et la haute saison commence à Noël.
Quant aux campagnes, elles ressemblent étrangement à celles de la France : de grandes étendues de champs à perte de vue et des collines vertes où broutent les vaches. Mais avec les villages français en moins : ici on fait facilement 100 km avant de croiser un hameau.
J'y vois, comme dans les reste du pays, des uruguayens qui se promènent avec leur tasse de maté dans une main et leur thermos dans l'autre. Ce thé peut se boire seul, mais traditionnellement il existe une « cérémonie de partage du maté ». Le « maître du thermos » verse un peu d'eau chaude dans la tasse bourrée d'herbes de maté. Il la tend à son voisin qui aspire le maté en trois-quatre gorgée avec une paille métallique. Puis « le maître du thermos » la remplit à nouveau et la donne à son autre voisin.
Qu'il roule dans un superbe 4x4, une vieille citadine ou un camion, il en propose aussi à l'auto-stoppeuse embarquée il y a deux minutes.
- Et les microoooobes ?
Oui, ce fût ma première réaction - très française, j'avoue - qui me fait sourire aujourd'hui. J'ai oublié, à présent, ce drôle de concept de microbes. Tout se partage depuis j'ai posé le pied sur le continent sud-américain, je m'en suis souvenu.
Le sujet d'actualité lors de mon passage :
L'Uruguay est le premier pays d'Amérique latine à légaliser le cannabis en décembre 2013.
La loi autorise la production et la vente de cannabis sous contrôle de l'Etat. Tout consommateur ou cultivateur devra s'inscrire sur un registre national. Il s'agit d'une première mondiale. En s'accaparant le marché du cannabis, le gouvernement espère lutter contre le narcotrafic. La loi sera appliquée au plus tôt en avril 2014.
Photographies D'Uruguay
Parlement, MontevideoParliament, Montevideo | Montevideo | Montevideo, capitale | Montevideo | Montevideo |
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Auto-stop en UruguayHitchhiking in Uruguay | Colonia del Sacramento | Colonia del Sacramento | Colonia del Sacramento | Cabo Polonio |
Cabo Polonio | Cabo Polonio | Cabo Polonio | Cabo Polonio |
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