Je traverse la frontière de Nukus pour quitter l'Ouzbékistan. Le Turkménistan ne délivre pas de visa touristique. Mais je m'estime chanceuse d'avoir pu obtenir un visa de transit de cinq jours pour traverser le pays. Au marché, je découvre les tenues traditionnelles brodées portées par la plupart des turkmènes. Je me promène dans le site archéologique de Konye-Urgench et le gardien m'offre l'hospitalité. Puis je traverse un immense désert aride avec des chameaux et des villages poussiéreux isolés. Je campe une nuit au bord du cratère de gaz de Darvaza, mais une tempête de vent écrasant ma tente contre le visage m'empêche de dormir. Des guides touristiques m'invitent à joindre gratuitement leur groupe pour m'emmener à Ashgabat. Cette capitale offre un décor dingue : d'immenses avenues et batiments en marbre blanc et dorures, des statues en hommage à l'ancien dictateur Niyazov, des policiers à chaque coin de rue pour empêcher d'approcher et de photographier les bâtiments officiels. Ce délire mégalomane a été construit et soutenu par le groupe français Bouygues ! Je sauvegarde toutes mes photos et vidéos du pays et de mon tour du monde en auto-stop sur un disque dur externe, au cas où je me ferais fouiller aux douanes (comme en Chine), mais on ne me pose aucune question. Un bus-stop me conduit en haut des montagnes pour traverser la frontière de l'Iran.