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LE MONDE  SUR LE POUCE

Le tour du monde 100% en stop et en images de Florence Renault

ANGOLA

Du 17 février au 6 mars 2020

Récit De Voyage

Après un mois à travers le désert aride de Namibie, je découvre avec joie un pays verdoyant, montagneux et humide. Les cascades coulent à flot, les femmes vendent des fruits et des légumes en bord de route, il pleut des trombes lors de mes premiers jours dans le sud. J'ai l'impression d'un retour à la vie et tout ce vert apaise.

Pour la première fois en six ans et demi de tour du monde en auto-stop, je suis de nouveau sur le même fuseau horaire que la France. Les voitures roulent à droite sur des routes défoncées. Il y a peu de circulation mais l'auto-stop s'avère facile. J'abandonne l'anglais pour me remettre au portugais (enfin au "portugnol"). Les Angolais s'avèrent plus chaleureux et bavards que les Namibiens, tout le monde m'accoste gentiment. Il faut dire que les touristes sont très rares dans ce pays. Je suis choquée de voir autant de mendiants dans les rues. On m'explique qu'une crise économique touche le pays depuis 2016 et que le salaire minimum est de 50 dollars...

 

Roberto et Wanda m'héberge (via couchsurfing.org) à Lubango, une petite ville au pied d'une falaise avec quelques vieux bâtiments portugais. Puis je suis hébergée chez Mufana et ses amis portugais en bord de mer à Benguela, un ancienne plaque tournante de la traite des esclaves noirs. Je tends ensuite le pouce vers Luanda où je suis hébergée dans les bureaux de la compagnie maritime Naiber.

 

Deux mois auparavant, avec mon copain, je garde la maison et les deux chiens d'une famille française à Cape Town. C'est ainsi que je rencontre Aymeric, le père de famille mais aussi directeur de Naiber ! Et ça tombe très bien car je compte justement chercher un bateau-stop de Luanda vers Cabinda ! Il accepte de m'emmener dans l'infirmerie de son cargo et m'héberge même à Luanda puis à Cabinda. Ce gros coup de pouce me permet ainsi de contourner la République Démocratique du Congo (RDC). J' économise ainsi 1000 kilomètres en stop, un visa à 100 dollars et des complications administratives d'obtention de visa.

 

Après neuf jours d'attente à Luanda pour différentes raisons de retard du bateau dont un cas suspect de coronavirus à bord, j'embarque enfin. J'avais déjà voyagé deux semaines en cargo-stop lors de ma traversée du Pacifique en avril 2016. Cette fois, il s'agit d'un rapide voyage de 24 heures. Je suis accueillie chaleureusement par les officiers et les équipiers, habitués à passer 3 à 10 mois en mer sans visites. Après une nuit dans la cabine d'infirmerie, de bons repas au messe, une visite du cargo et une tournée de selfies de groupes, j'arrive à Cabinda.

 

Je suis surprise de découvrir un ville moderne, propre, organisée et calme dans cette zone classée rouge et dangereuse par le gouvernement français. Plus que 100 kilomètres me séparent de la frontière du Congo Brazzaville.

Photographies D'Angola

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